Préservation des valeurs patrimoniales : la société citoyenne FIPCAM réhabilite et équipe quatre foyers communautaires dans la Région du Sud, au Cameroun

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Préservation des valeurs patrimoniales : la société citoyenne FIPCAM réhabilite et équipe quatre foyers communautaires dans la Région du Sud, au Cameroun

DONS FIPCAM

Les populations des villages Ngone, Lobé, Akpwaé et Nkoléban sont désormais fières de leurs foyers communautaires, lieux de mémoire socioculturelle et d'histoire. En effet, grâce au financement et à l'expertise technique de l'entreprise forestière FIPCAM, ces édifices hautement symboliques ont été reconstruits en matériaux définitifs et équipés de tables et de chaises, pour permettre aux fils et filles de ces localités de revivre ces moments de chaleur et de fraternité qui les réunissaient jadis en ces lieux.

La journée du jeudi 11 mai 2017 aura connu une effervescence particulière dans les chefferies de troisième degré des villages Ngone, Lobé, Akpwaé et Nkoléban, situés à environ quatre-vingt kilomètres d'Ebolowa, la capitale de la Région du Sud, au Cameroun. Des chants et danses traditionnels, rythmés par des cadences et des youyous, portaient au plus haut la joie des populations de ces tribus, venues en très grand nombre s'ériger en témoins de l'histoire, leur histoire. Une histoire dont les racines et les sources viennent d'être immortalisées par la société FIPCAM, à travers la construction et l'équipement de quatre foyers communautaires dont l'inauguration, en ce jour de mai, a eu lieu en présence des autorités administratives et traditionnelles locales ainsi que de nombreuses élites.

Cette journée inaugurale a commencé par la visite de ces infrastructures, dès l'arrivée de Monsieur le Sous-Préfet de l'arrondissement de Biwong-Bulu, accueilli par Madame le Maire de la commune de Biwong-Bulu, les Chefs traditionnels des villages concernés, le président de l'association de développement d'Enguepanyu et l'Administrateur Général Adjoint de l'entreprise bienfaitrice, accompagné de nombreux collaborateurs.

La délégation, suivie de village en village par une foule compacte et euphorique ainsi qu'une pléthore de médias nationaux publics et privés, a apprécié la qualité des infrastructures dont le coût global est estimé à environ vingt-cinq millions de francs CFA.

La visite des foyers s'est achévée par celui du village Nkoléban, où les autorités ont été installées pour le début de la cérémonie proprement dite. Après l'exécution de l'hymne national suivi d'une prière, les allocutions se sont enchainées avec, tour à tour, le mot de bienvenue du Chef Nkoléban, le mot de Madame le Maire de la Commune de Biwong-Bulu, le mot de remerciement des bénéficiaires représentés par un Chef traditionnel et enfin, le mot de l'Administrateur Général Adjoint de la société FIPCAM.

Tous les intervenants ont salué à juste valeur cette initiative de la société FIPCAM, au vu de la portée symbolique de ces édifices. S'adressant à la presse à la fin de la cérémonie, le sous-préfet de l'arrondissement de Biwong-Bulu, Monsieur Abali Simon Akime, a fait un rappel historique fort édifiant : « Ces foyers, selon l'histoire du peuple Bulu, c'était le cadre où les ancêtres, à l'époque, les vieux d'aujourd'hui, s'asseyaient avec leurs enfants, ils mangeaient ensemble d'abord, et ils partageaient l'histoire ».

Ces hauts lieux d'enracinement culturel représentent une valeur ethnologique inestimable, dont la portée est résumée par un Chef traditionnel, en ces termes : « C'est à travers ces foyers communément appelés "Aba" que tous les hommes et enfants d'un village se retrouvaient le soir autour d'un feu pour qu'on leur conte les us et les coutumes de la tribu. C'était le lieu où les anciens s'asseyaient pour discuter des choses importantes du village, pour partager les informations, pour discuter des sujets et des soucis du village ».

Une tradition qui tendait à disparaître. Aussi, en faisant de ces édifices de véritables monuments historiques, Monsieur Stéphane Muller a voulu permettre aux communautés concernées de revivre ces moments de chaleur et de fraternité qui les réunissaient jadis en ces lieux où leur histoire s'est écrite, et qui, malheureusement, s'érodaient progressivement dans l'obsolescente des abris de fortune et dans la léthargie des mémoires et des souvenirs qui ne se ravivaient plus.

DONS FIPCAM

La coupure du ruban symbolique a donc ouvert la voie à une nouvelle perspective, celle visant à renouer avec ces regroupements au cours desquels des réflexions sont menées pour trouver des solutions aux problèmes auxquels font face ces populations, et qui sont des freins à leur développement.

D'où la grande satisfaction de Monsieur Ebia Ndongo, président de l'association de développement d'Enguepanyu, qui fut, par ailleurs, Directeur des Forêts au Ministère des Forêts et de la Faune, et qui sous-tend qu'avec cette réalisation, la société FIPCAM, société citoyenne par excellence, se positionne une fois de plus, comme un partenaire sûr et engagé dans le développement communautaire.

C'est donc, à juste titre, que Monsieur Stéphane Muller a été fait élite d'honneur du groupement Enguepanyu.

Cette distinction est, en quelque sorte, une invitation à s'investir davantage dans le développement local et permettre aux populations d'atteindre l'émergence prônée par le Chef de l'Etat. Pour cela, l'entreprise FIPCAM, selon le souhait de son Administrateur Général Adjoint, espère compter sur le maintien d'un climat social favorable et sur le bon usage des ouvrages qu'elle lègue à différentes communautés de ses zones d'intervention.

Comme pour le rassurer, le sous-préfet de l'arrondissement de Biwong-Bulu a invité les Chefs traditionnels à veiller à la sauvegarde de ces magnifiques infrastructures qui témoigneront, pour la postérité, de cette grande réalisation de l'entreprise forestière FIPCAM.

DONS FIPCAM

Bruno Ngomsi, envoyé spécial